La guerre des équipementiers aura bien lieu

C'est le match dans le match. Une confrontation qui dure maintenant depuis une quinzaine d'années et qui devient, à chaque Coupe du Monde, un peu plus serrée. Ce qui est en jeu ? Rien de moins que le titre de premier équipementier mondial du foot, sur un marché estimé à 8,4 milliards d'euros.


Adidas, équipementier des Bleus depuis 1972 et jusqu'à la fin de l'année, a longtemps dominé de la tête et des épaules ce marché. Il faut dire que la marque aux trois bandes accompagne quelques uns des poids-lourds du circuit, entre l'Allemagne, l'Argentine, ou encore l'Espagne, championne d'Europe en titre. En Afrique du sud, pas moins de 250 joueurs évolueront avec ses chaussures aux pieds, parmi lesquels le ballon d'or 2010, l'argentin Lionel Messi. Adidas c'est aussi et toujours un des piliers des partenaires de la Fifa. A ce titre il fournira encore le ballon officiel de la compétition, le Jabulani. Une véritable poule aux œufs d'or puisque 100 millions de répliques du ballon officiel (Teamgeist) avaient été vendus lors du dernier Mondial en Allemagne. La marque allemande croit toujours en son étoile du foot. Avec 12 sélections en portefeuille, elle reste le premier équipementier de ce Mondial en nombre d'équipes et table sur un chiffre d'affaires supérieur à 1,3 milliard d'euros dans le football en 2010. Quant au nombre de maillots des Bleus vendus, elle annonce d'ores et déjà 300 000 exemplaires.


En face l'américain Nike ne l'entend pas de cette oreille. Avec 9 équipes sélectionnées dont le Brésil, mais aussi l'Angleterre ou le Portugal, le groupe creuse année après année son sillon. En additionnant les ventes de sa filiale Umbro, il revendique lui aussi la place de n°1 mondial du football, pour un chiffre d'affaires 1,9 milliard de dollars. Incontestablement la marque américaine a marqué des points dans le foot ces dernières années, en raflant notamment le maillot des Bleus à compter du 1er janvier 2011 et jusqu'en 2014. La somme mise sur la table pour l'emporter a atteint des sommets puisque l'on parle de 320 millions d'euros sur quatre ans ! Un chiffre jugé déraisonnable par le perdant ; le parcours morose des Français, tant en qualifications du Mondial que lors des matches de préparation, pose en effet question….


Face à ces deux mastodontes qui se rendent coup pour coup, Puma fait entendre sa petite musique. Non sans succès et sans démesure. Equipementier des champions du monde en titre, l'Italie, la filiale du groupe PPR mise plus que jamais sur le football africain. Elle équipe pour cette édition quatre des six formations du continent africain engagées en Afrique du Sud, parmi lesquelles l'Algérie (dont les maillots se vendent comme des petits pains, notamment en France), le Cameroun ou la Cote d'Ivoire.