Après une sortie par la petite porte face aux modestes nigériens de l’ASFAN en coupe de la CAF, l’étoile boucle sa pire semaine, en concédant une défaite des plus logique à Bizerte, contre un CAB, plus enthousiaste et plus entreprenant. Une défaite qui arrive au pire moment, pour une étoile, sans caractère et qui n’a pas su profiter du fait que le CA a aussi laissé des plumes à Kasserine.
Et encore une fois l’étoile se montra tout le long du match mal inspirée, mal disposée ,lente dans la manœuvre et comme stéréotypée, en dépit de la technique et de l’abatage de Tembo , le seul joueur en verve étoilé , qui fut de tous les coups ,en soutien de l’attaque, mais les travers de l’animation offensive sont restés les mêmes, car ni Jedeid trop limité à gauche, et pratiquement absent , ni Frimpong toujours timide, pour donner de la percussion, ni encore moins Sassi et Mosrati ,leurs remplaçants tout comme Akaichi, certes esseulé, ne parvinrent jamais à donner de l’amplitude ,pour espérer déranger la défense compacte du CAB.
Cette indigence se répercuta d’ailleurs sur les velléités étoilés, qui ne purent, créer véritablement le danger, sauf en de rares occasions, en première mi-temps comme sur cette action de Tembo, dont le tir dévié par Marzouk, et qui échoue à Frimpong, mais ce dernier n’en profite pas (38’), ou quand Akaichi subtilise la balle à Ben Mostapha, un peu distrait, mais son tir passe légèrement à coté des buts vides (40’) Trop peu pour inquiéter un CAB, plus dense, et plus posé dans son jeu, et qui se montrera plus dangereux sur les contres, grâce à la rapidité de Mbarki, et notamment Choudi, puis par Jebbari en deuxième période.
Il réussit même à prendre l’avantage suite à un coup franc severe, concedé par Tembo, et qui permit à Dridi de marquer magistralement dans la lucarne (27’) L’étoile ne sut jamais se relever en dépit du feu de paille de Tembo, qui remet les pendules à l’heure, d’un beau lob (57’) après une action rapide et un effort de Akaichi, car à aucun moment elle ne sut relever le rythme ni changer d’optique tactique, même après les changements effectués par Hamberg, et si Nafkha manquait visiblement de compétition , Mosrati et Sassi, continuèrent à errer sur le terrain, et ce dernier de rater même l’égalisation dans le temps additionnel en tirant mollement sur Ben Mostapha(92’)!
Auparavant, Jabbari se promène dans le défense étoilé, sert Ben Salem, qui profite du placement de Ayari qui casse l’hors jeu, pour battre à bout portant Balbouli et donner la victoire au CAB(75’) L’étoile qui continue ainsi sa chute libre, sans aucune réaction d’amour propre, peut être auss i-répétons-le nous assez ?- parce que cet effectif ne peut donner plus qu’il ne le peut, à l’instar d’un Ayari, au bord de la rupture, brouillon, fébrile et sans aucun apport pour les autres, ou les Sassi, Jedaeid, Mosrati , Zouaghi et Frimpong hors du coup, et n 'eut été Tembo et à un degré moindre Akaichi, les choses auraient tourné au ridicule!
On ne peut désormais dire que ca sent seulement le bouchon, mais que, bel et bien, cela pue le vinaigre. Le malaise dépasse strictement le coté tactico-technique, mais touche aussi le coté mental d’une équipe qui n’arrive plus à retrouver un brin de confiance et de sérénité. Nous aurions aimé croire que la descente aux enfers puisse être stoppée un jour, par un sursaut d’orgueil faute d’arguments footballistiques. Le doute, cependant, persiste.
Tout semble à refaire !