[LP1, 20èJ] ESS 2-0 JSK : Pas cher payé ...
Entre le visage terne du match de Niamey et celui par moments flamboyant face à la JSK, - notamment lors de sa première mi-temps -, la métamorphose était plus que nette.
Pourtant les étoilés appréhendaient cette équipe Aghlabide, en progression depuis quelques semaines, et qui est venue à Sousse avec la ferme intention de réussir un petit truc face à une étoile qui se cherche encore, et qui de plus, était amputée de nombreux joueurs, sans parler de cette blessure de Jaziri en début de rencontre - élongation au niveau de la cuisse - obligeant Hamberg à chambarder son dispositif.
Pour autant la première alerte était kairouannaise, suite à un petit malentendu entre Tenniche et Ben Mansour, mais Missaoui n’en profite pas (1’), de ce qui ne fut qu’un feu de paille !
La machine étoilée, se met très vite en branle sous la conduite de Zouaghi, enfin inspiré, et les coups de boutoir de Tembo et Frimpong sur les flancs, avec un football bien léché, fait de combinaisons à une seule touche de balle, et beaucoup de dédoublements qui ont semés la panique dans l’arrière garde des visiteurs .
Jaziri, est le premier à se démarquer mais il tire de peu à coté, après une belle ouverture de Zouaghi (6’), puis suite à un corner joué à deux, Tembo sert Bjaoui, monté en attaque, qui évite un vis-à-vis, et du gauche fusille Ben Rejeb, dans un angle impossible, pour ouvrir le score et concrétiser la domination étoilée (8’).
Le festival étoilé, cependant, ne faisait que commencer, et le siège se met en place, sauf que la JSK doit une fière chandelle aux maladresses des attaquants étoilés, qui ont manqués souvent le plus facile.
Zouaghi d’abord après une belle combinaison avec Frimpong, mais il élève trop sa balle face au but (10’), puis de nouveau Jaziri, avant sa sortie, pourtant idéalement bien servi par son capitaine, me de coté (17’), avant que le bolide de Mabrouk, encore une fois impérial, ne passe tout juste au dessus des bois du gardien adverse (21’).
Après la rentrée de Jedaied, Hamberg effectue un petit décalage tactique, pour mettre Tembo en position centrale, et les étoilés de reprendre de plus belle, mais bute à chaque fois sur une défense Aghlabide qui se dégage comme elle peut, face Zouaghi (27’), ou devant Jedaied qui temporise trop, alors qu’il était en position idéale pour enfoncer le clou(32’).
La JSK va cependant plier, suite à une action « messienne », induite par Tenniche, relayé par Zouaghi, qui, casse l’hors jeu piège, pour servir Frimpong sur la droite, le Ghanéen, prend tout le monde de vitesse et remet un caviar à Tembo, qui cette fois ne rate l’aubaine, pour tromper Ben Rejeb impuissant (39’). Du travail d’orfevre, et qui ne laisse pas de marbre les supporters étoilés.
Il était presque certain qu’après cette période initiale tonitruante, et les effets de la fatigue après le périple africain, les étoilés allaient un peu perdre de leurs ressources physiques, et la baisse de rythme était un peu voulue, d’autant plus qu’il s’agissait de bien gérer une rencontre qui était très bien partie.
Certes Jmal aurait pu tuer définitivement le match dés l'entame de la seconde mi-temps, mais son heading n’était pas assez appuyé (46’), mais l’étoile a préféré un peu reculer, pour laisser l’initiative aux visiteurs, comme sur les deux alertes de Missaoui (49’ et 61’), sans trop de danger par ailleurs, mais sans vraiment ouvrir des brèches, et en continuant à jouer les contres, qui avec une meilleure percussion auraient pu trouver meilleur sort, si Frimpong( 72’), bien lancé par Zouaghi décidément réalisant son meilleur match, n’avait pas buté sur Ben Rejeb, ou quand Jedaid (90’), aurait pu finir la rencontre en beauté, mais voit sa tete bloquée par Ben Rejeb sur sa ligne.
Si on se devait d’attendre quelque chose ce jeudi c’était bien les trois points et du jeu face à une équipe Kairouanaise certes vaillante. Et c’est bien ce qu’on a vu, l’étoile a non seulement fait l’essentiel en engrangeant les trois points mais a aussi produit un spectacle plaisant.
En analysant l’équipe ligne par ligne, on remarque que Balbouli st en pleine possession de ses moyens malgré qu’il a passé une après-midi relativement tranquille, et un axe défensif qui prend de plus en plus ses marques sans grosses fautes à signaler. Les latéraux quant à eux s’en sont bien sortis surtout par rapport aux prestations précédentes.
Quand à la paire Meite-Mabrouk, elle a été tout bonnement égale à elle-même et à ce qu’elle devrait être, récupération et hargne.
Que lui demander de plus ?
Zouaghi a réussi aujourd’hui son match en tant que milieu créateur, tant il a réussi la plupart de ses passes.
La ligne offensive amputée du meilleur buteur du club Akeichi a aussi tiré son épingle du jeu, que ce soit Jdaied qui malgré quelques lacunes a compensé avec sa rage habituelle, et une paire qui assimile enfin le rôle de l’ailier moderne.
La victoire étoilée, reste belle quand même, car le jeu montré, surtout en première période conforte tout le monde, et prouve que parfois les hésitations et les tergiversations de certains matchs sont plutôt dues à un manque de confiance que de talents, et si on redemande de ce genre de parcours, il ne faudrait pas oublier, l’indigence offensive par manque de percussion devant les buts, qu’il faudrait au plus vite endiguer !
Certes l’étoile a marqué deux buts, mais avec de l’application et de l’opportunisme, elle aurait pu en mettre le triple, sans que personne ne trouve rien à redire ! Surtout pas les Kairouanais …