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Il n'y a pas que les schémas de jeu qui alimentent les discussions entre les joueurs présents au Mondial et leur encadrement. La fixation des primes aussi cristallise les débats.
Les Coupes du monde passent et le rituel est à chaque fois le même pour les primes versées aux joueurs. Pour chaque sélection, le processus est assez similaire, avec un petit groupe de sélectionnés chargés par leurs coéquipiers de négocier ferme.
Dans ce cadre, les Espagnols ont fait fort: avec quelque 600.000 euros promis à chacun en cas de victoire finale, ils arrivent largement en tête devant les autres nations. 600.000 euros, c'est plus du double du montant obtenu par les Ibères après leur succès au championnat d'Europe des nations en 2008. De l'autre côté des Pyrénées, cette inflation suscite la polémique, alors que le pays s'apprête à une sévère cure d'austérité. Les observateurs ont fait les calculs: si l'Espagne triomphe le 11 juillet, une enveloppe de 14 millions d'euros sera allouée à l'ensemble des joueurs et au staff technique. Un scénario qui n'a rien d'irréel: l'équipe entraînée par Vincente Del Bosque compte parmi les favorites de la compétition.
Les Bleus de Raymond Domenech ne sont pas mal lotis non plus: 300.000 euros pour grimper sur le toit du monde, 150.000 pour une place en demi-finale et 100.000 pour accéder aux quarts. Des primes jugées normales par Noël Le Graët, le grand argentier de la Fédération, qui rappelle régulièrement que rien n'est prévu à cas de qualification pour les huitièmes de finale. Or aujourd'hui, de nombreux spécialistes se demandent si le niveau de jeu affiché par les Tricolores leur permettra de sortir du premier tour.
Parmi les équipes candidates déclarées au titre, le Brésil, l'Argentine, l'Angleterre et l'Italie se situent différemment sur l'échelle des primes. Les joueurs emmenés par Diego Maradona pointent en tête (500.000 euros promis en cas de victoire), devant les Britanniques (470.000), les Transalpins (240.000) et les Brésiliens (180.000 environ). De manière générale, peu de sélections acceptent de se livrer à une «opération vérités» en matière de primes, bien conscientes que les chiffres peuvent choquer. Et si l'on interroge les joueurs, ils répondent volontiers que ce n'est pas le montant de la prime qui les fera courir plus ou moins vite. Sans doute, mais ils perdent rarement de vue cet élément du décor.
