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Les Tunisiens continuent de fumer malgré la campagne anti-tabac
Magharebia - La campagne tunisienne visant à éradiquer le tabagisme n'a pas encore porté ses fruits, et seuls 3 500 des quelque 4 millions de fumeurs estimés dans le pays ont décidé d'arrêter en 2009.
Cette campagne nationale anti-tabac a débuté l'année dernière. En dépit des efforts pour diriger les fumeurs vers des cliniques et de lois qui punissent le tabagisme dans les lieux publics comme les cafés, des chiffres du ministère de la Santé montrent qu'en 2008, 500 personnes de plus qu'en 2009 avaient décidé d'arrêter.
"Ces lois et ces campagnes de sensibilisation ne peuvent atteindre les résultats escomptés en l'absence de nouvelles études psychologiques et sociologiques montrant les raisons réelles pour lesquelles les Tunisiens, notamment les jeunes, fument et semblent ignorer l'impact du tabac sur leur bien-être", explique Mouez, un fumeur, à Magharebia.
La Tunisie est le pays arabe dans lequel les gens fument le plus, avec 35 pour cent de la population fumant en moyenne 17 cigarettes par personne et par jour, selon une étude réalisée en 2008 par l'OMS. La campagne anti-tabac lancée par le pays vise à faire baisser ce pourcentage à seulement 10 pour cent de la population, tout en protégeant les non-fumeurs et en imposant une interdiction de fumer dans les lieux publics.
Le tabac est la cause directe de la mort de 6 000 hommes et de 850 femmes chaque année dans le pays, selon une étude réalisée par l'Institut national de la santé publique.
Les Tunisiens qu'a rencontrés Magharebia ont offert un large éventail d'opinions quant au manque de succès de cette campagne.
"Il est préférable de sensibiliser au sein de la famille plutôt que dans les écoles et d'utiliser les médias", explique Kawtar, un jeune fumeur. "Les cliniques gratuites devraient être exclusivement consacrées à l'arrêt du tabagisme."
"Cette campagne est un échec, et les Tunisiens sont fatigués des lois qui imitent les lois françaises", explique Mohammed, un autre fumeur. "Même si la loi telle qu'elle est conçue est sévère, elle tombe dans l'oubli au bout d'un certain temps."
La campagne nationale contre le tabac a fait long feu par suite d'un manque de fermeté dans son application, mais elle pourrait être efficace si elle était appliquée strictement et si les contrevenants étaient sanctionnés, ajoute-t-il.
L'interdiction de fumer dans les cafés de Tunisie et la mise en place de zones non-fumeurs sont appliquées depuis le 19 mars. Mais les propriétaires de nombreux cafés de Tunis expliquent que les inspections n'ont pas encore débuté.
Le ministère de la Santé a réussit à imposer l'interdiction de fumer dans plusieurs lieux publics, comme ses propres locaux, ainsi que dans les écoles, les auditoriums et les stades.
De plus, dix-sept cliniques dans la plupart des régions du pays ont été désignées comme des centres d'aide à l'arrêt du tabagisme. Les organisateurs de cette campagne ont impliqué des membres de la société civile dans cet effort de sensibilisation.
"Mon ministère s'attache à faire appliquer la loi et à mettre ses 500 personnels à la disposition de la campagne anti-tabac", a expliqué le directeur de l'unité de santé environnementale au ministère de la Santé, Mabrouk Nazeef, à Magharebia. "Sur 7 649 visites [à des entreprises pour faire appliquer la loi] 5 048 avertissements ont été émis, ainsi que cinq propositions de fermeture d'entreprises".
Il ajoute qu'à ce jour, 1 305 entreprises ont pris des mesures en réponse aux dispositions de cette nouvelle loi exigeant des cafés et des restaurants qu'ils réservent la moitié de leur espace aux non-fumeurs.
Magharebia - La campagne tunisienne visant à éradiquer le tabagisme n'a pas encore porté ses fruits, et seuls 3 500 des quelque 4 millions de fumeurs estimés dans le pays ont décidé d'arrêter en 2009.
Cette campagne nationale anti-tabac a débuté l'année dernière. En dépit des efforts pour diriger les fumeurs vers des cliniques et de lois qui punissent le tabagisme dans les lieux publics comme les cafés, des chiffres du ministère de la Santé montrent qu'en 2008, 500 personnes de plus qu'en 2009 avaient décidé d'arrêter.
"Ces lois et ces campagnes de sensibilisation ne peuvent atteindre les résultats escomptés en l'absence de nouvelles études psychologiques et sociologiques montrant les raisons réelles pour lesquelles les Tunisiens, notamment les jeunes, fument et semblent ignorer l'impact du tabac sur leur bien-être", explique Mouez, un fumeur, à Magharebia.
La Tunisie est le pays arabe dans lequel les gens fument le plus, avec 35 pour cent de la population fumant en moyenne 17 cigarettes par personne et par jour, selon une étude réalisée en 2008 par l'OMS. La campagne anti-tabac lancée par le pays vise à faire baisser ce pourcentage à seulement 10 pour cent de la population, tout en protégeant les non-fumeurs et en imposant une interdiction de fumer dans les lieux publics.
Le tabac est la cause directe de la mort de 6 000 hommes et de 850 femmes chaque année dans le pays, selon une étude réalisée par l'Institut national de la santé publique.
Les Tunisiens qu'a rencontrés Magharebia ont offert un large éventail d'opinions quant au manque de succès de cette campagne.
"Il est préférable de sensibiliser au sein de la famille plutôt que dans les écoles et d'utiliser les médias", explique Kawtar, un jeune fumeur. "Les cliniques gratuites devraient être exclusivement consacrées à l'arrêt du tabagisme."
"Cette campagne est un échec, et les Tunisiens sont fatigués des lois qui imitent les lois françaises", explique Mohammed, un autre fumeur. "Même si la loi telle qu'elle est conçue est sévère, elle tombe dans l'oubli au bout d'un certain temps."
La campagne nationale contre le tabac a fait long feu par suite d'un manque de fermeté dans son application, mais elle pourrait être efficace si elle était appliquée strictement et si les contrevenants étaient sanctionnés, ajoute-t-il.
L'interdiction de fumer dans les cafés de Tunisie et la mise en place de zones non-fumeurs sont appliquées depuis le 19 mars. Mais les propriétaires de nombreux cafés de Tunis expliquent que les inspections n'ont pas encore débuté.
Le ministère de la Santé a réussit à imposer l'interdiction de fumer dans plusieurs lieux publics, comme ses propres locaux, ainsi que dans les écoles, les auditoriums et les stades.
De plus, dix-sept cliniques dans la plupart des régions du pays ont été désignées comme des centres d'aide à l'arrêt du tabagisme. Les organisateurs de cette campagne ont impliqué des membres de la société civile dans cet effort de sensibilisation.
"Mon ministère s'attache à faire appliquer la loi et à mettre ses 500 personnels à la disposition de la campagne anti-tabac", a expliqué le directeur de l'unité de santé environnementale au ministère de la Santé, Mabrouk Nazeef, à Magharebia. "Sur 7 649 visites [à des entreprises pour faire appliquer la loi] 5 048 avertissements ont été émis, ainsi que cinq propositions de fermeture d'entreprises".
Il ajoute qu'à ce jour, 1 305 entreprises ont pris des mesures en réponse aux dispositions de cette nouvelle loi exigeant des cafés et des restaurants qu'ils réservent la moitié de leur espace aux non-fumeurs.
